Le titre de psychologue s’obtient après une formation universitaire de cinq années (obtention d’un DEA ou d’un Master 2). Le psychologue peut être spécialisé selon le public auquel il s’adresse. Les trois spécialités fréquentes sont les suivantes : neuropsychologue (pour les personnes souffrants de troubles neurologiques, de langage ou de mémoire), le psychologue du travail (exerce en entreprise, souvent auprès des ressources humaines), le psychologue clinicien (qui est formé à l’écoute de la souffrance psycho-affective et peut exercer dans des institutions médicales, sociales, éducatives).
Le psychologue est titulaire d’un numéro ADELI qui lui permet d’exercer sa profession en libéral. Les consultations en libéral ne sont pas remboursées par la sécurité sociale mais certaines mutuelles proposent des forfais de prise en charge. Attention ! Les psychologues ne peuvent pas prescrire de traitements médicamenteux ! Les psychologues ne disposent pas d’Ordre (contrairement aux médecins), mais ils ont un code de déontologie (consultable ci-contre).
Le psychiatre est un médecin, spécialisé en psychiatrie adulte ou juvénile (pédopsychiatre). Sa formation de médecin lui permet de prescrire des traitements médicamenteux pour aider à gérer certains troubles mentaux ou symptôme difficiles (insomnies, anxiété, état dépressif…). Il peut exercer en institution de soin ou en libéral. Certains troubles psychiques ou symptômes ont besoin d’être « régulés » par un traitement médicamenteux avant qu’un travail psychothérapeutique puisse se mettre en place. Les consultations vers un médecin psychiatre sont remboursées par la sécurité sociale (hors honoraires supplémentaires).
Depuis le 1er juillet 2010, le titre de psychothérapeute est réglementé par les Agences Régionales de Santé. Peuvent prétendre au titre de psychothérapeute : les médecins psychiatres et les psychologues justifiant d’une formation théorique à la psychopathologie (l’étude des troubles psychiques) et d’une expérience pratique au sein d’un établissement de soin d’au moins 500 heures. La formation universitaire des psychologues regroupe les conditions nécessaires à l’obtention du titre de psychothérapeute.
Le psychothérapeute a pour vocation d’aider la personne à atténuer des souffrances psychiques par le biais d’une relation interpersonnelle animée par la bienveillance et la confiance mutuelle. De nombreux courants co-existent (thérapies d’inspiration psychanalytique, systémique, cognitivo-comportementaliste, hypnothérapie, etc.) et si ces pratiques semblent parfois s’opposer, c’est parce qu’elles répondent à la complexité du soin psychique et au caractère unique de chaque sujet en souffrance. A chacun de découvrir l’approche qui lui conviendra le mieux !
Le psychanalyste ne dispose pas de diplôme d’État mais doit théoriquement (sans obligation légale néanmoins) remplir trois conditions pour exercer : avoir été lui-même en analyse, avoir été formé à la théorie analytique par le biais d’associations psychanalytiques et, enfin, être supervisé dans sa pratique par un « contrôleur », lui-même analyste. Lorsque l’on entre en analyse, on démarre généralement un processus d’engagement qui s’inscrit dans le temps et la durée (souvent de plusieurs années). Il existe plusieurs types de psychanalyses mais toutes préconisent l’usage du divan. La position semi-allongée et l’absence du psychanalyste dans le champ de vision du patient aide à lever certaines défenses psychiques et facilitent l’élaboration par la parole. Le psychanalyste accompagne cette élaboration avec plus ou moins d’échanges selon les pratiques.
Souvent, on prend contact avec un psychologue après un événement, une crise, qui déclenche un processus de questionnement introspectif. On peut avoir besoin d’aide pour réussir un changement face à une situation qui peut être soit traumatisante, soit répétée sans qu’on réussisse à la modifier, ou même incompréhensible « rationnellement ». On peut alors avoir besoin d’un éclairage extérieur à soi pour nous aider à mieux prendre conscience des zones grises qui obscurcissent notre vie. Le psychologue, qui possède une connaissance du fonctionnement psychique, propose à la fois des éclairages, mais aussi un compagnonnage pour cheminer sur la voie d’une meilleure compréhension de soi.
Je travaille avec plusieurs outils, qui sont pour moi de véritables principes :
C’est seulement à travers une véritable relation de confiance que peut se faire le travail psychothérapeutique. Si la relation de confiance est indispensable, elle ne signe pourtant pas une relation amicale : le psychologue est un professionnel et, s’il fait bien son métier, la relation doit pouvoir prendre fin au moment jugé opportun par le patient et lui-même. Etre en confiance signifie que le patient doit se sentir résolument libre, dès la fin de la première séance, de ne pas renouveler son engagement si il ne s’est pas senti suffisamment à l’aise. La psychothérapie est un accompagnement humain et justifie pour cela parfois plusieurs essais avant de trouver le « bon » thérapeute.
Mais être en confiance ne signifie pas uniquement la liberté de choix : cela signe aussi un engagement de chacun des sujets dans le travail thérapeutique. La psychothérapie est un travail, au sens où elle demande un effort de la part du psychothérapeute comme du patient. Cet engagement se caractérise notamment par l’attention à une certaine régularité dans les séances ainsi qu’à celui d’une ponctualité lors des rendez-vous pris.
Indispensables à la création d’une relation de confiance, bienveillance et non-jugement sont le socle de mon métier. Ces principes sont inscrits dans le code de déontologie des psychologues parce que sans leur garantie, le travail de psychothérapie ne peut pas se construire sainement. Je suis particulièrement attentive à accueillir la personne dans son intégrité quelque soit sa situation, avec ses ressources et ses difficultés propres. La supervision (analyse par un « tuteur » psychologue formé) est indispensable au psychologue psychothérapeute pour l’aider à maintenir cette éthique envers ses patients.
« Voilà comment nous pouvons comprendre que tout est langage, et que le langage, en parole, est ce qu’il y a de plus germinant, de plus inséminant, dans le cœur et dans la symbolique de l’être humain qui naît. »
« Tout est langage », Françoise Dolto, p. 50
Le soin psychothérapique se fonde sur le fait que nous soyons des êtres de parole. Nous naissons et existons en résonance avec les autres grâce à la parole (celle qui donne un nom pour nous inclure dans une famille, une société). C’est dans la relation de langage que le bébé grandit, se constitue, prend confiance en lui, etc. C’est aussi par le langage (parlé ou vécu corporellement) que se créent ou transmettent certains traumatismes. Il apparaît que la progression psychique de ces événements ainsi que leur dénouement puisse se faire, elle aussi par le langage.
Chaque sujet s’inscrit dans une filiation généalogique. Cette histoire transgénérationnelle produit diverses transmissions dont nous sommes les héritiers mais aussi les passeurs. Que ce soit par la génétique ou par la mémoire familiale, nos aïeuls nous transmettent des héritages dont ils ne sont pas nécessairement conscients. Parfois, nous pouvons alors remarquer que les événements se répètent à certaines dates «clefs», ou bien que les traumatismes de nos ascendants se rejouent dans les générations descendantes. Travailler sur l’arbre généalogique permet alors de mieux comprendre dans quel système familial nous avons évolué. Conscientiser certains de ses aspects permet d’avancer en comprenant plus clairement de quoi nous avons été pétris.